Le décret est paru il y a quelques jours, les pharmaciens vont expérimenter la vaccination en pharmacie. L’enjeu est de taille puisque cette expérimentation devrait permettre d’améliorer la couverture vaccinale de la population française. Dans le cadre de la vaccination annuelle contre la grippe, les pharmaciens vaccineront les adultes pour le même prix qu’une vaccination par les infirmières.
Expérimentation de la vaccination contre la grippe durant 3 ans
Les pharmaciens volontaires des régions Nouvelle Aquitaine et Auvergne Rhône Alpes pourront vacciner à partir de la saison prochaine. Pour pouvoir le faire, ces derniers devront faire les injections dans un local adapté à la confidentialité de l’échange, muni d’un point d’eau et ils devront bien évidemment faire une formation spécifique. En effet, il n’est pas prévu que la vaccination en pharmacie se fasse directement au comptoir entre 2 clients !
Améliorer la couverture vaccinale en France
Pour être vraiment protectrice, l’OMS recommande une couverture vaccinale de plus de 75% pour les personnes à risque comme les femmes enceintes et les personnes de plus de 65 ans. L’an passé, la couverture a été de 50% dans ce groupe. L’enjeu est donc de taille : demandons aux pharmaciens d’améliorer la couverture vaccinale et facilitant les conditions d’accès à l’acte. Les pharmacies sont ouvertes 6 jours sur 7 avec des plages horaires étendues. Elles accueillent près de 4 millions de personnes tous les jours : malades, âgées ou non. C’est dans ce contexte que les pharmaciens pensent pouvoir toucher une population qui ne va pas voir les infirmiers ou qui oublient la vaccination lors de la visite du mois d’octobre, s’il y en a une à ce moment-là !
Un tarif acceptable pour se faire vacciner
Lorsqu’une visite coûte 25€ chez le médecin et qu’il facture une visite pour la vaccination, l’infirmier ou le pharmacien ne facture que 4.50€ ou 6.30€ selon le cas (antécédent de vaccination, ordonnance). Accessible à chacun, ces actes seront pris en charge par les assurances maladies pour les personnes à risques à savoir les personnes âgées de plus de 65 ans, les patients diabétiques, les femmes enceintes, les asthmatiques, …. Des bons de prises en charge seront envoyés comme chaque année aux ayants droits.
Dr Xavier MOSNIER-THOUMAS